Reconversion : Comment quitter sa boîte pour créer sa PME ?

Pourquoi les 33 % de cadres envisageant le freelancing ne se sont-ils pas encore lancés ? “À cause du sentiment de risque que représente l’indépendance, la crainte potentiellement justifiée pour certains de ne pas retrouver des revenus équivalents à ceux qu’ils perçoivent en entreprise, et la peur de ne pas être couverts socialement (Sécurité sociale, mutuelle, chômage”, remarque le vice-président de Freelance.com, pour qui le portage salarial pourrait être l’une des solutions pour les convaincre de “franchir le cap”.

  1. Partir avec le bon état d’esprit

Avant d’entrer dans le concret, commencez par vous interroger sur votre situation actuelle. Un projet entrepreneurial demande un investissement personnel conséquent, surtout au démarrage de l’activité. Il faut donc être au clair sur les réalités du quotidien de l’entrepreneur. Faites notamment le point sur vos ressources financières à moyen terme. Ce point est important, car la sécurité de l’emploi ne fait pas vraiment partie de la vie d’entrepreneur. Sondez aussi vos aspirations et vos valeurs : Quel est le type de projet qui vous fait vibrer ? Que voulez-vous apporter aux autres ? Quel est votre environnement de travail idéal ? En ayant ces réponses en tête, vous aurez une bien meilleure vision de la direction à prendre. 

Avoir le bon mindset, c’est aussi connaître ses compétences et celles que l’on doit travailler. Faites le point sur vos expériences passées et listez ce que vous avez appris (soft et hard skills). Identifiez ensuite les compétences à acquérir pour gérer votre future PME. Nul doute que votre expérience sera très utile au projet, mais gardez en tête qu’entrepreneur est un métier pluridisciplinaire. Suivre plusieurs formations peut être une bonne façon d’acquérir une connaissance globale de l’entreprise. 

  1. Vérifier sa clause de non-concurrence 

Si vous évoluez dans un poste à responsabilités, il est fort probable qu’une clause de non-concurrence soit glissée dans votre contrat de travail. Tout projet qui se rapproche de l’activité de votre ancien employeur doit donc être étudié avec précaution. Pour rappel, la clause de non-concurrence doit : 

  • Être limitée dans le temps et dans l’espace (zone géographique précise) ; 
  • Être justifiée par la protection des intérêts de l’entreprise (poste important, lien avec la clientèle…) ;  
  • Viser une activité spécifique ; 
  • Prévoir une contrepartie financière ; 
  • Être inscrite dans le contrat de travail ou la convention collective.
  1. S’entourer d’une équipe aux compétences complémentaires

Les entrepreneurs ont coutume de dire que l’exécution est plus importante que l’idée. Prenons l’exemple de Google. De nombreux moteurs de recherche étaient présents sur le marché à leur arrivée. Google a pourtant réussi à écraser la concurrence grâce à la pertinence de ses résultats de recherche. C’est donc bien l’exécution qui est à l’origine de leur succès. Moralité : vous devez vous entourer de profils talentueux et complémentaires qui pourront faire équipe ensemble. Gardez en tête que le succès entrepreneurial est avant tout collectif. C’est un point crucial car vos partenaires, notamment financiers, étudieront en détail l’aspect humain de votre projet. 

  1. Trouver son business model

Le mot peut faire peur. Rassurez-vous, le business model n’est pas une boule de cristal infaillible. Il est simplement là pour donner le cap et permettre à vos partenaires d’anticiper la viabilité du projet. Ce n’est pas un document gravé dans le marbre : l’important est d’avoir une stratégie claire et de pouvoir en changer lorsque vous obtiendrez le feedback de vos clients. Point important : testez votre idée avant d’investir des sommes importantes.

Concrètement, votre business model doit prévoir :

  • La proposition de valeur ;
  • La clientèle visée ; 
  • Le mode de distribution et la stratégie tarifaire ; 
  • Le type de communication ; 
  • La rentabilité escomptée ; 
  • L’organisation de l’entreprise. 

Ce travail terminé, vous aurez en tête la stratégie provisoire de votre future entreprise. Commencez en parallèle à rechercher la forme juridique idéale pour votre structure. À ce stade, on vous conseille vivement de faire appel à un expert-comptable ou à un avocat spécialisé. Il est en effet difficile de comprendre seul les subtilités de chaque régime juridique. Vous aurez ainsi une vue d’ensemble de votre projet entrepreneurial et serez paré au lancement. Bonne réussite ! 

Coachs à la Une