Partir travailler au Canada : comment réussir à s’y installer ?

Terre d’accueil, le Canada offre de nombreuses opportunités aux étrangers. 400 000 résidents permanents ont ainsi été accueillis en 2021, un record historique pour le pays. Ce magnifique État est aussi en tête de nombreux classements sur la qualité de vie. Si vous souhaitez faire décoller votre carrière dans un environnement bienveillant, le Canada est sans doute une destination idéale. Faisons le tour des possibilités qui s’offrent à vous pour partir y travailler.

Quelles démarches pour travailler au Canada ? 

Les formalités à suivre dépendent de votre projet. Si vous souhaitez immigrer au Canada et vous y installer de façon stable, il faudra tâcher d’obtenir la résidence permanente. Si votre projet est de venir y travailler le temps de votre contrat, vous devrez demander un permis de travail. Voyons comment fonctionnent les deux procédures.

Devenir résident permanent

L’Entrée express est le nom donné au système permettant d’obtenir la résidence permanente au Canada. Il est composé de plusieurs programmes qui dépendent du profil du demandeur. Si vous êtes français sans expérience professionnelle au Canada, la voie principale est le Programme fédéral des travailleurs qualifiés. Voici les principales étapes à suivre pour y être admis : 

  • Trois exigences minimales doivent être remplies : une expérience de travail qualifié, des compétences linguistiques en anglais ou en français (certifiées par un test de langue) et des études (un processus d’évaluation des diplômes d’études est prévu).
  • Votre profil est ensuite noté sur la base de 6 critères de sélection. Vous obtenez alors un score sur 100 points (la note de passage actuelle est de 67 points). 
  • Vous devez également prouver avoir les fonds suffisants pour venir vous installer au Canada. Le montant dépend de la grandeur de votre famille, le minimum étant de 13 213 $ CA pour 1 personne.
  • La maîtrise de la langue française vous permet d’obtenir des points additionnels en fonction du score obtenu en langue anglaise. Les autorités canadiennes cherchent en effet à attirer des francophones en dehors du Québec. 

Vous pouvez facilement tester votre éligibilité sur le site du gouvernement canadien. Attention, la province du Québec dispose de son propre programme.

Obtenir un permis de travail

Une procédure moins lourde s’offre à vous si vous souhaitez venir au Canada pour y travailler temporairement. Permis de travail, PVT, jeunes professionnels : voici les principaux programmes proposés par le pays.

  • Permis de travail lié à un employeur. Il est dit « fermé » car la durée de votre séjour au Canada est liée à la durée de votre contrat de travail. Il faudra donc trouver un emploi avant votre départ. L’employeur effectue ensuite les démarches et vous fournit les informations à joindre à votre demande. Au terme de votre contrat, vous devez quitter le territoire canadien.
  • L’Expérience internationale Canada (EIC). Ouvert aux personnes âgées de 18 à 35 ans, l’EIC vous permet de rester 2 années sur le sol canadien. Vous devez obligatoirement disposer de 2 500 $ CA, d’une assurance dédiée et d’un billet d’avion retour (ou des fonds permettant de l’obtenir). Il existe deux principaux programmes : le permis vacances-travail (PVT) qui permet de travailler pour n’importe quel employeur pendant 2 années et le programme Jeunes professionnels, qui est limité à la durée du contrat de travail sans pouvoir dépasser la limite des 2 ans. Le PVT est plus difficile à obtenir : entre 7000 et 15000 places sont ouvertes chaque année pour un grand nombre de candidats.

Culture du travail au Canada

Le Canada est un pays multiculturel qui accueille de nombreux immigrés tous les ans. La culture canadienne est toutefois très différente d’en France. 

  • Le marché du travail est flexible, proche de ce qu’on observe aux États-Unis. Il est facile de trouver du travail mais aussi de le perdre. 
  • Les canadiens privilégient l’expérience et croient au mérite et à l’égalité des chances. Il est par exemple plus facile de faire carrière. C’est aussi une culture féministe, où l’égalité des sexes est mise en avant.  
  • La ponctualité est une valeur importante. Les rendez-vous commencent à l’heure annoncée. Les canadiens quittent d’ailleurs le travail aux heures de fin de journée.
  • Fait surprenant vu de France, les canadiens francophones tutoient très facilement, même des inconnus. 
  • Coopération et esprit d’équipe sont appréciés en entreprise. Les canadiens mettent en valeur la recherche de solutions plutôt que le conflit. 
  • Les rapports sont moins formels avec la hiérarchie. Vie professionnelle et vie privée sont cependant plus cloisonnées qu’en France, certains expatriés trouvent par exemple difficile d’avoir des relations amicales avec leurs collègues.
  • Enfin, le cynisme et le second degré y sont moins appréciés qu’en France. Râler est une activité moins populaire au Canada. 

Une large palette de possibilités s’offre donc aux expatriés français, qui ont l’avantage de parler l’une des langues officielles du Canada. On vous souhaite de belles opportunités au pays de la feuille d’érable !

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