Partir travailler à l’étranger, la check-list complète

S’expatrier à l’étranger peut être l’occasion de relancer sa carrière au cœur d’une culture différente de la nôtre. Cette expérience peut représenter un véritable plus lors de votre retour en France : une langue bien maîtrisée sur le CV pourra alors faire la différence. Prêts à décoller ? Voyons ensemble comment se préparer au mieux à cette transition professionnelle.

1. Construire son projet d’expatriation

Partir à l’étranger est un véritable changement de vie. Il faut donc bien vous y préparer en amont et commencer par une question simple : pourquoi partir ? Connaître vos motivations et celles de vos proches vous permettra de mieux envisager le départ et l’expatriation en elle-même. Vous pourrez en effet fixer des objectifs clairs qui serviront de gouvernail à votre projet.

Les motivations peuvent être nombreuses. Au niveau professionnel, vous pouvez par exemple viser une promotion ou une plus forte rémunération, connaître de nouvelles expériences ou de nouveaux challenges professionnels. Il peut aussi s’agir de motivations extrinsèques, comme la pression de la hiérarchie. 

Un départ à l’étranger peut également être l’occasion de développer de nouvelles compétences, comme l’apprentissage d’une langue étrangère. Sur un plan plus personnel, un voyage peut correspondre à la volonté de construire un projet familial ou de découvrir une nouvelle culture. 

Prenez le temps d’identifier les piliers qui soutiennent votre projet. Il n’en sera que plus solide. 

2. Surmonter ses freins psychologiques

Partir à l’étranger n’est pas une mince affaire. Vous pouvez ressentir une peur évidente à l’idée d’abandonner le confort de votre quotidien pour une vie nouvelle mais encore incertaine. 

Lâcher son job, quitter ses proches, affronter la différence de langue et de culture : l’expatriation est une véritable expérience de vie. À ce stade, l’objectif est de rationaliser votre départ. En connaissant vos motivations et en préparant à fond votre séjour, l’angoisse devrait s’atténuer progressivement. 

3. Remplir la check-list de l’expatrié

Mais comment s’y prendre concrètement pour partir à l’étranger ? Préparez papiers et stylos, on vous a concocté une check-list complète de l’expatrié prêt au décollage.

  • Les formalités administratives

Vous n’y échapperez pas, l’expatriation exige de multiplier les démarches administratives. Un conseil pour rester serein : démarrez plusieurs semaines à l’avance. 

Sachez d’abord qu’il faut généralement légaliser les documents à présenter aux autorités étrangères en s’adressant au bureau des légalisations du ministère des affaires étrangères. 

Voici une liste non-exhaustive des documents à se procurer :

  • Passeport et visa de séjour (à demander auprès du consulat de votre pays de destination) ; 
  • Carte nationale d’identité ;
  • Autorisation de sortie du territoire pour les mineurs (hors UE) ;
  • Carnet de vaccinations internationales
  • Carte de groupe sanguin ; 
  • Livret de famille ; 
  • Contrat de travail. 
  • La recherche d’emploi

Si vous devez chercher un emploi avant votre départ, commencez par faire marcher votre réseau professionnel : le bouche-à-oreille est une méthode éprouvée. Vous pouvez ensuite faire vos recherches sur Internet et dans les journaux spécialisés, et déposer éventuellement des candidatures spontanées. 

Les recruteurs potentiels sont nombreux, mais les organismes à dimension internationale recrutent en quantité : ministères, organisations gouvernementales et non gouvernementales, associations et entreprises internationales. Attention toutefois, les postes d’expatriés requièrent souvent une qualification élevée et la pratique de langues étrangères – en particulier l’anglais. 

Plusieurs organismes peuvent vous accompagner dans votre recherche. Selon vos objectifs, regardez du côté des associations spécialisées : l’AFPFE (pour la formation) et les services internationaux de l’AFIJ (pour les jeunes diplomés), de l’AFPA (pour la formation professionnelle), de l’APEC (pour les cadres), et de l’APECITA (pour l’agriculture, l’agroalimentaire et l’environnement). Le réseau européen EURES peut aussi vous être d’une grande aide : il réunit les agences pour l’emploi de plusieurs pays européens et dispose de nombreux conseillers qui peuvent vous donner accès à des offres d’emploi à l’étranger.  

Enfin, sachez que l’alternance et l’emploi intérimaire sont des formes de travail particulièrement prisées à l’étranger.

  • La protection sociale

Point essentiel pour éviter les déconvenues : informez-vous en détail sur la protection dont vous allez bénéficier dans votre pays d’accueil. Vérifiez notamment que vous serez protégé contre la maladie, l’invalidité, le décès, les accidents du travail et les maladies professionnelles, et en cas de maternité. Le fonctionnement des allocations familiales, de la retraite et du chômage dans votre pays d’accueil est à connaître également.  

  • Les démarches médicales

Avant votre départ, vous devez généralement faire les démarches médicales exigées par l’entreprise ou le pays destinataire. Si vous êtes rattaché à une entreprise française, c’est la médecine du travail qui s’occupera de votre dossier. Sinon, rapprochez-vous d’un médecin libéral. 

Dans tous les cas, un certificat d’aptitude à l’expatriation devrait vous être délivré par le médecin. Celui-ci comporte examens biologiques, radiographie pulmonaire et électrocardiogramme. Un contrôle des vaccinations nécessaires est également prévu. Ces démarches sont longues : prenez-vous y plusieurs mois à l’avance. 

  • L’argent

Pour avoir accès à vos comptes en banque dans le pays hôte, rapprochez-vous des grandes banques françaises. Elles gèrent en effet les comptes bancaires de non-résidents, mais les coûts peuvent être variables. Faites jouer la concurrence !

  • La scolarisation des enfants 

Le réseau éducatif français en dehors des frontières nationales est l’un des plus importants au monde. Si vous souhaitez scolariser vos enfants dans le pays hôte, vous pouvez vérifier les établissements existants à cette adresse : Agence pour l’enseignement français à l’étranger. Il est également possible de suivre sa scolarité par correspondance auprès du CNED.

  • La famille et l’état civil

Lors de votre séjour à l’étranger, votre intermédiaire clef sera le consulat. Celui-ci tient les registres d’état civil et répond aux demandes de documents émises par les français de l’étranger. Le consulat envoie une copie de tous les documents au service central d’état civil situé à Nantes. 

  • La vie pratique et les différences culturelles 

Enfin, last but not least (en bon anglais), de nombreux changements géographiques et culturels vous attendent. Il faut évidemment s’y préparer, mais c’est eux qui feront le sel de votre nouvelle vie d’expatrié. 

  1. Renseignez-vous d’abord sur la langue employée, voire les langues s’il s’agit d’un pays multilingue. Petit conseil : développez vos compétences linguistiques avant votre départ ! 
  1. Calculez également le décalage horaire : vous connaîtrez le niveau de jetlag (fatigue liée au changement de fuseau horaire) et les heures à privilégier pour éviter un réveil un peu trop brutal à vos proches restés en France. 
  1. Pensez au climat, qui peut parfois être extrême (les expatriés canadiens pourront peut-être vous apporter conseils et astuces pour affronter le froid).  
  1. Anticipez les différences culturelles qui peuvent vous surprendre une fois sur place : conduite automobile, règles concernant les animaux, coût de l’abonnement mobile et internet, format des adresses postales, type de prises électriques, moyens de transport locaux, horaires des magasins, jours fériés, etc. 
  1. S’agissant du logement, prévoyez le montant des frais de déménagement et vérifiez s’ils peuvent être pris en charge par votre entreprise. 
  1. Dernier élément important, le transport sur place. Vérifiez les règles en matière de conduite à l’étranger et souscrivez à une assurance automobile compatible avec votre séjour.

Vous voilà prêt : l’aventure est désormais devant vous. Le projet d’expatriation est exigeant en temps et en énergie, mais les efforts devraient rapidement payer. Il nous reste à vous souhaiter : Bon voyage !

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