Changer de métier, devenir freelance, s’expatrier… Les opportunités de changer de vie professionnelle sont nombreuses. Se reconvertir est d’ailleurs devenu la norme : 57% des salariés français ont changé d’orientation au cours de leur carrière (sondage Ipsos). La crise sanitaire a même amplifié le phénomène, puisque près de la moitié des actifs sont en train de se reconvertir ou envisagent de le faire (Centre Inffo). Si vous souffrez dans votre emploi actuel ou si vous aspirez à un changement, les portes de la reconversion sont aujourd’hui grandes ouvertes. Vous trouverez dans ce dossier quelques conseils pour vous accompagner sur le chemin.
Se reconvertir pas à pas
La reconversion professionnelle prend du temps. C’est un investissement sur soi, un retour à ses aspirations profondes. Restez confiant, même si vous venez de vivre un échec professionnel : la vie n’est pas un long fleuve tranquille, et tant mieux d’ailleurs. Dans quelques mois, vous allez peut-être changer de parcours et vivre la vie dont vous rêviez. Voici quelques étapes pour y parvenir :
- Identifiez vos compétences et vos moteurs
Pour définir un projet béton de reconversion, vous devez prendre un temps d’arrêt et revenir à vous. Quels sont vos besoins profonds ? L’environnement de travail qui vous convient le mieux ? Les valeurs qui vous animent ? Pourquoi vous vous levez chaque jour ? N’hésitez pas à jouer aux poupées russes : à chaque réponse, demandez vous pourquoi. Vous devriez parvenir au cœur des choses.
Vous pouvez ensuite faire un bilan de vos compétences et de vos qualités, c’est-à-dire de ce que vous avez acquis par l’expérience et de ce qui relève de votre personnalité. Se faire accompagner par un coach en orientation professionnelle peut être une bonne solution. Au terme de ce travail sur soi, vos moteurs et vos compétences pourront s’aligner : votre projet de reconversion prendra forme.
- Fixez vos objectifs
Votre projet de reconversion se dessine peu à peu : c’est le moment d’établir un plan d’actions visant à atteindre vos objectifs. Demandez-vous ce que vous devez mettre en œuvre pour franchir la ligne d’arrivée : compléter ses compétences dures avec une formation courte ? reprendre des études plus longues ? partir à l’étranger pour apprendre une langue ? travailler le relationnel ? Pour vous y aider, faites des recherches sur le domaine que vous visez : veille médiatique, profils LinkedIn, lectures… Internet est une mine d’or pour qui souhaite aborder un nouveau métier. Vous comprendrez aussi ce qui est possible et ce qui l’est moins dans l’immédiat.
- Cherchez un soutien extérieur
Ne restez pas seul. La motivation naît aussi de la relation aux autres. Votre projet de reconversion deviendra plus vivant, il sera nourri par le feedback de vos proches. Ces retours sont souvent précieux : votre entourage porte un regard différent sur vous, ce qui peut vous aider à identifier des forces insoupçonnées. N’écoutez que les conseils avisés, c’est-à-dire ceux qui vous semblent pertinents ou documentés par l’expérience.
L’avis d’experts est aussi un gage de réussite. Prenez rapidement contact avec des personnes expérimentées. Ils sont nombreux sur LinkedIn ou Malt (plateforme de freelance). Pour rencontrer des professionnels en visu, assistez aux événements Meetup. Regardez aussi du côté des syndicats professionnels, des réseaux d’entrepreneurs ou simplement de vos anciens collègues. Certains pourront d’ailleurs vous partager leur expérience de reconversion.
Autre point clé : discutez de votre projet avec votre famille. Votre projet de reconversion va colorer votre quotidien puis votre future vie professionnelle. Leur soutien est donc important.
- Prévoyez votre budget
Pour aborder sereinement votre parcours, faites les comptes. Une formation est souvent finançable, vous avez certainement droit au chômage… Essayez d’y voir clair sur vos ressources financières disponibles le temps de la reconversion.
Plus largement, vérifiez si la voie choisie correspond à vos aspirations salariales. Ça n’est pas toujours l’essentiel, mais le niveau de vie reste un élément à prendre en compte.
- Organisez vos journées
Si vous n’êtes plus en activité professionnelle, essayez de maintenir un rythme de travail normal. Organisez vos journées en fonction des objectifs que vous avez déjà définis. L’usage d’un rétro-planning est idéal pour identifier toutes les actions à réaliser et fixer une date d’échéance. C’est un outil très visuel et motivant.
- Se former
Une formation est souvent nécessaire lorsqu’on envisage de se reconvertir. Elle permet de monter en compétence et d’être accompagné par des experts. Vous aurez ainsi l’occasion de mettre un pied dans le domaine et de constituer un premier réseau. Si vous êtes déjà qualifié mais que vous voulez faire reconnaître vos compétences, la validation des acquis de l’expérience (VAE) est une bonne solution.
- Bosser sa communication
On parle de plus en plus de personal branding. Créer sa « marque » personnelle est en effet une bonne façon de faire venir à soi les recruteurs ou les clients. Vos compétences sont montrées au grand jour : storytelling, capacité à convaincre et à se vendre, usage des réseaux sociaux et des outils numériques… Quelques outils peuvent vous y aider : Canva pour les CV et les logos, LinkedIn pour diffuser son profil ainsi que de nombreuses formations en ligne pour bosser la prise de parole et l’art du pitch.
- Travailler vos soft skills
C’est le dernier mais sans doute le plus important de tous : certaines compétences douces sont de plus en plus valorisées par les employeurs. Elles sont d’ailleurs utiles pour se sentir simplement mieux dans sa vie. On pense notamment à la confiance en soi, à la gestion du stress, à l’intelligence émotionnelle, à la créativité… Petit conseil maison : l’excellent ouvrage écrit par Charles Pépin, La confiance en soi, une philosophie, qui expose avec clarté les grands piliers de la confiance en soi.